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Mis à jour le 20 janvier 2006

UN JET INTERMITTENT PRES DU CRATERE KING
 
 

On peut se demander si des travaux de génie civil sont encore en cours sur la Lune.
Est il possible d'apercevoir par exemple un jet de matériaux en pleine action ?
La réponse est oui, du moins pour l'année 1972.
La capsule Apollo 16 lors de sa dernière révolution (63 ième orbite) autour de la Lune a pris deux photos d'un même jet dans le voisinage du cratère King, situé sur la face cachée de la Lune (5° N et 120,5 ° E).

 


Ce sont deux vues larges des abords du cratère King. En agrandissant une partie des photos centrée sur un petit cratère, on voit distinctement un jet de forme parabolique, jaillir de ce petit cratère. Le fait qu'il y aient deux photos montrant le jet permet d'écarter l'hypothèse d'un artefact de la photo. Les angles de vue sont légèrement différents.

PHOTO D (63 ème révolution)
AS16-120-19266
Agrandissement
Voir la photo d'ensemble
PHOTO E (63 ème révolution)
AS16-120-19273
Agrandissement

Voir la photo d'ensemble


On dispose aussi d'autres photos (A, B, C) de ce petit cratère prises auparavant (révolutions 37, 59, 38), mais qui elles ne montrent pas de jet, preuve qu'il est intermittent.

EXPLICATION PHYSIQUE

Le jet, long d'environ 1 km présente la forme parfaite d'une parabole, forme de toute trajectoire de matériaux projetés. Il correspond à une vitesse d'éjection de 150 km /h, vitesse nécessaire pour projeter des matériaux à 1 km de distance dans le vide lunaire.


Un jet nécessite : d'une part un matériau à éjecter et d'autre part une source d'énergie pour fonctionner. Sur Terre, les jet connus sont les geysesr, les éruptions volcaniques, ou des jets crées par l'homme (jets d'eaux). Or dans le cas de la Lune, aucun matériau autre que le sol lunaire concassé ne peut se préter à un jet. Il n'y a pas d'eau si ce n'est à l'état de trace aux pôles lunaire, ni de lave car la Lune n'a plus d'activité volcanique depuis 800 millions d'années.

La source d'énergie ne peut pas être d'origine volcanique comme on l'a vu précédemment.

On est donc amené à penser que ce jet est artificiel et composé de matériaux concassé. Or la projection par jet de matériaux est la solution idéale pour transporter des matériaux dans le vide du milieu lunaire. Aucune atmosphère ne vient freiner ceux-ci. Aucun vent ne vient soulever de nuage de poussière ou dévier le jet.

En outre, les pho
tos prises à la verticale montrant un cratère de forme conique prouvent qu'aucun relief situé à l'intérieur du cratère ne peut générer l' illusion d'optique d'un jet.

LES DEJECTIONS
Si le jet a fonctionné un certain temps, on devrait apercevoir sur les photos prises à la verticale des monticules de déjection.
Or, on les distingue sur deux photos prises à la verticale (photos A et C) .

Sur la photo C (révolution 59) on distingue, grace aux ombres portées, trois monticules rectilignes et parrallèles situés à l'opposé de la direction du jet visible sur les autres photos. Une éminence située à droite du cratère pourrait être lui aussi un monticule de déjection.

PHOTO C
Révolution 59

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Amenez le curseur sur la photo pour voir les monticules de déjection.

Le deuxième cliché (photo A) même s'il est de plus grande taille, met moins en évidence le relief des monticules, car les rayons solaires presque verticaux projettent peu d'ombres portées. Néammoins, on distingue des détails invisibles sur le cliché C.

PHOTO A
Révolution 38

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Amenez le curseur sur la photo pour voir les monticules de déjection.

 

Les monticules sont moins visibles, du fait de la quasi-verticalité des rayons solaires.


CAVERNES OU COUCHE DE REGOLITHE ?

Ce travail de projection pourrait être aussi le résultat d'opérations de creusement de vastes cavités destinées à accueillir habitations et lieux d'activités. En effet,en l'absenced'atmosphère et de champ magnétique, la Lune est continuellement bombardée par les météorites et les radiations (rayons cosmiques et vent solaire). Ce pourrait être aussi le moyen de recouvrir d'une couche protectrice de régolithe des modules d'habitation ou de travail.

C'est d'ailleurs ce procédé que nous envisageons pour nos propres projets de colonisation lunaire : Un couche de 3 m de régolithe serait suffisante pour une protection efficace contre les radiations.

Reconstitution de modules d'habitation ou de travail recouvert d'une couche protectrice de régolithe.

QUELQUES EXEMPLES DE MONTICULES DE DEJECTION

Si des machines projetant des jets sont (ou ont été) en action sur la lune, on devrait logiquement en trouver les traces sous forme de monticules de déjection de matériaux pulvérulents consécutifs à ces travaux.
Sur Terre, ces monticules issus d'un dépôt aérien, présents dans les carrières d'extraction ont une forme particulière (symétrie, recouvrements partiels)

Or, sur la Lune, on en trouve un certain nombre de monticules à proximité de cratères anormaux (PCLA) ou plutôt d'excavations, devrait t'on dire.

La constitution à cette échelle de monticules est impossible ( hormis la crête annulaire d'un cratère) sur la Lune vu l'absence de phènomènes pouvant les générer (vent de sable, érosion hydraulique ou éolienne).
De plus la pente symétrique de ces monticules semble indiquer que la forme de ceux-ci est due à l'écoulement gravitaire d'une matière pulvérulente .

Les exemples ci dessous sont situés, soit dans la cratère Flamsteed P, soit près du cratère Kunovski,

Les photos 1 et, 2 montrent des monticules se recouvrant partiellement , prouvant ainsi qu'ils ont été générés par une projection aérienne.

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